Fabrice BORNET en quelques mots :

Originaire de Bourgogne, le Contre-Amiral Fabrice Bornet entre à l’École navale en 1992 et entame une longue carrière au sein ou au profit des forces nucléaires stratégiques et tout particulièrement les forces sous-marines.

Il sert sur de multiples sous-marins, du sous-marin diesel (classe Daphné) au SNLE Le Triomphant en passant par les SNA Perle et Emeraude où il occupe les fonctions de commandant adjoint navire, en charge de la disponibilité du navire et sa sécurité. Il a, à de multiples occasions, contribué à la préparation et la réussite de plusieurs missions opérationnelles dont certaines en environnement hostile.

Une affectation comme instructeur à l’école de navigation sous-marine à Toulon lui a permis d’enseigner aux futurs officiers sous-mariniers la sécurité plongée, les fondamentaux de la conduite de la chaufferie nucléaire et la gestion de crise sous stress.

Il réussit le concours de l’Ecole de Guerre en 2008. Durant sa scolarité, il s’intéresse au monde des médias, à la communication de crise et l’influence, et tisse des premiers liens avec le monde de l’entreprise en organisant des petits déjeuners thématiques.

Fabrice BORNET
Fabrice BORNET Directeur du Service de Soutien de la Flotte de Toulon

Affecté à l’Etat-major de la marine comme officier de programme SNLE en 2009, il planifie et conduit avec la DGA la fin de construction ainsi que les essais en mer du sous-marin Le Terrible équipé de son nouveau missile M51 en vue de son admission au service actif.

Il rejoint la « division forces nucléaires » de l’EMA à l’été 2011, à la tête de la section chargée de la sécurité nucléaire, des transports liés à la dissuasion et à la protection des installations stratégiques. Il y prépare et dirige plusieurs exercices nationaux de gestion de crise nucléaire. Il conduit parallèlement des relations bilatérales avec les ministères de la défense britannique et américain sur ces thématiques. Il dessine, avec ses homologues britanniques, les premiers contours d’une coopération spécifique liée aux accords de Lancaster House.

En 2014, il prend la tête de la division « Exploitation-infrastructures » de l’état-major des forces sous-marines, en charge de la disponibilité des sous-marins, de leur mise en œuvre et de la préparation du plan d’investissement relatif aux infrastructures de la FOST.

Il est désigné chef de bureau « Infrastructures » de l’Etat-major de la marine en 2017 pour les affaires domaniales et la programmation physico-financière des infrastructures de la marine nationale.

Il est auditeur de la majeure « Armement et Économie de Défense » de l’IHEDN en 2019 (55ème session).

En 2020, il prend les responsabilités de chef du bureau « Organisation, réglementation et transformation » de l’EMM où il a participé aux travaux de transformation de la marine.

Il rejoint la Direction du personnel de la marine en 2022 comme chef du bureau « Officiers » (PM1 chef) et a piloté la gestion des officiers de la marine (avancement, commandement et mutation) jusqu’en 2024 date à laquelle il prend les fonctions de directeur central adjoint du service de soutien de la flotte.

Présentation de la Structure

SSF – Service de Soutien de la Flotte (Marine Nationale)

Le Service de Soutien de la Flotte (SSF) a été créé en 2000 et est en charge du MCO Naval (Maintien en Condition Opérationnelle). Il est placé sous l’autorité directe du chef d’état-major de la Marine (CEMM), et dispose d’une organisation au contact des forces mais aussi de la DGA (Direction Générale de l’Armement) et de l’EMM (État Major de la Marine).

Parmi ses missions, le SSF est chargé de :

  • Garantir la disponibilité des bâtiments de la Marine nationale, leur redonner du potentiel et optimiser leur cycle de maintenance
  • Assurer le maintien en condition opérationnelle des matériels navals, de 400 navires dont 72 de combat de la Marine nationale, mais aussi d’entretenir les embarcations des autres armées
  • Gérer les pièces de rechanges navals
  • Mettre en œuvre des installations liées au maintien en condition opérationnelle des bâtiments et sous-marins à propulsion nucléaire et du démantèlement des bâtiments en fin de vie (sauf ceux à propulsion nucléaire)

Dans l’exercice de la maîtrise d’ouvrage, outre les équipages et les moyens militaires de soutien tel que le service logistique de Marine, le SSF s’appuie sur des prestataires industriels. Dans ce cadre, il établit la stratégie contractuelle pour l’acquisition ou le renouvellement du MCO des unités, contractualiser et s’assurer de la bonne exécution des marchés publics relatifs à l’entretien des navires, aux approvisionnements des rechanges nécessaires, et à leur réparation le cas échéant.

Pour agir efficacement, le SSF a besoin de professionnels du MCO naval dans les métiers de la maîtrise d’ouvrage (management de projet, gestion financière, calendaire et technique, assurance de la qualité, interface avec les opérations d’armement), de l’achat public (pour la négociation, l’exécution des marchés et les paiements), de l’expertise technique (pour le dialogue avec les réalisateurs, les équipementiers et les concepteurs, la connaissance dans les domaines de l’architecture navale, des systèmes de combat, de l’optronique, de la propulsion, etc.) et de la logistique (pour la gestion des rechanges).

Le Service de soutien de la flotte (SSF) est un service de la Marine nationale française créé dans le but d’assurer dans une structure unique la maîtrise d’ouvrage du maintien en condition opérationnelle (MCO) — communément appelé maintenance — des bâtiments de surface, sous-marins et moyens navals de la marine et des autres armées.

Sujet de l’intervention

Maintien en Condition Opérationnelle (MCO) et haute intensité : la Marine Nationale s’adapte